J’AIME L’AFRIQUE.

Mise en scène de la dramaturgie
Au niveau de la mise en scène et de la dramaturgie, nous avons ressenti une certaine influence sur le travail de quelques-uns. Ainsi, pour le premier groupe, ayant présenté un travail intitulé "J’aime l’Afrique", composé de Mohamed Ali Aid, Imed Ismail et Carole Lokossou (acteurs). La mise en scène de Helmi Dridi (Tunisie) ressemble étrangement à celles de Ezzeddine Gannoun dans "Parlons en silence" (travail terminal de la première formation d’acteurs du C.A.A.F.R.T) et "Otages" sa toute dernière création. Il faut dire que Helmi Dridi a participé à la toute première édition de la formation en 2001 et qu’il est un des comédiens de… "Otages". Il est donc tout à fait normal qu’il soit ainsi imprégné de la marque Gannoun. La dramaturgie de Mohamed Abdennebi Jomaa (Egypte) est assez forte, avec des cassures donnant des revirements de situations. La violence y est représentée sous plusieurs formes. Une femme enceinte veut sauver son enfant des griffes d’un manipulateur génétique. Un marginal essaye de s’interposer. Tour à tour, chacun des personnages va devenir violent pour différentes raisons. Trois acteurs sur scène ? Non en fait quatre, puisque Carole attend un heureux événement et dans trois mois, une nouvelle comédienne verra le jour. Elle s’appellera… Leïla et elle a même reçu un diplôme… prénatal. ZOUHOUR HARBAOUI, TUNIS HEBDO, DU 10 AU 16 AVRIL 2006.

Enflammer les corps et les esprits
Le premier groupe de travail présente « J’aime l’Afrique » : des laboratoires pharmaceutiques américains ont demandé à des prostituées africaines de suivre un traitement après avoir eu des relations avec des sidéens ; le traitement s’avère négatif et les femmes cobayes meurent. A partir de ce fait réel et la présence d’une actrice béninoise, Carole Lokossou, réellement enceinte de cinq mois, une histoire poignante s’est tramée. Le metteur en scène tunisien Helmi Dridi (disciple fervent de Gannoun) explique son approche : « J’ai surtout voulu éviter les clichés de la violence et toutes les images dont on est agressé par la télévision ». MENHA EL BATRAOUI, AL-AHRAM HEBDO, LE 10 JUILLET 2006

LE SACRE DE L’HOMME.

Côté acteurs, nous trouvons, parmi tant d’autres, Helmi Dridi qui joue le rôle principal et qu’on retrouve dans les quatre fictions, Fatma Ben Saïdane, Lotfi Dziri, Med Ali Nahdi, Lotfi Abdelli, Najoua Zouheïr, Mohamed Hassine Graiâ et Khaled Bouzid. Quant à l’équipe technique, nous trouvons déjà Mounir Baâziz en directeur de production, Elyès Zrelli assistant à la réalisation et Besma Dhaouadi au département costumes.
A.D. LA PRESSE
Pour le réalisateur du film, Jacques Malaterre, «le choix porté sur des acteurs et techniciens tunisiens constitue un gage de réussite de cette œuvre car l’équipe a fait jusqu’a présent preuve de professionnalisme, de motivation et de dévouement. Cette équipe tunisienne talentueuse me donne entièrement envie de revenir ici pour tourner des films. (…) Pour moi, le jeu d’acteurs est le plus important et passe avant le mouvement des caméras, les effets de son et autres car c’est ce qui reste de l’image d’un film. J’ai découvert des acteurs qui ont énormément de talent et qui méritent de passer au-delà des frontières car ils en ont l’envergure, à l’image de Helmi Dridi à qui j’ai confié cinq rôles, et Rabeb Sraïri à qui j’ai confié trois rôles».
M.S.KECHAOU, LA PRESSE
“Ce n’est qu’assez tard, après avoir travaillé plusieurs semaines avec les comédiens, que j’ai réfl échi à la distribution des rôles pour le fi lm. C’est à ce moment que l’idée m’est venue de confi er quatre rôles – un par histoire – à Helmi, trois à Rabeb. D’abord parce que j’aimais leur personnalité, leur travail, leur intelligence de jeu, l’archéologie personnelle et intime à laquelle ils s’étaient livrés. Mais aussi parce que cela donnait une autre résonance au fi lm. Je ne tenais pas à tout prix à ce qu’on les reconnaisse, mais je trouvais intéressant que le spectateur ait une impression de familiarité en retrouvant leurs visages dans chacune des fi ctions, au fi l de 10 000 ans d’histoire, l’impression d’une ligne interrompue qui court à travers le temps. J’aime bien l’idée, sans doute un peu naïve mais très poétique, selon laquelle tel visage, le vôtre, le mien, celui d’un inconnu croisé dans la rue, a déjà existé il y a cinq ou dix mille ans.”
Jacques Malaterre HEBDO France2, du 7 au 13 avril 2007.

OTAGES :

Nouvelles révélations du théâtre tunisiens :
Apprécié par Nouri Bouzid qui lui a confié deux rôles au cinéma, Helmi Dridi a fait ses premiers pas au théâtre dans « KOUSSOUF » de Lassaad Ben Abdallah. Depuis il a fait beaucoup de chemin, participé à de nombreux stages, obtenu sa maîtrise de l’Institut d’Art Dramatique. Son jeu tout en nuances se double d’une sensibilité à fleur de peau et d’un art chorégraphique maîtrisé. C’est en effet la danse théâtre qui caractérise le plus l’interprétation de Dridi. De plus son personnage en quête de père et de repères est joué à la perfection, avec une polyvalente remarquable.
HATEM BOURIEL, LE RENOUVEAU, FEVRIER 2006

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